Le projet de Loi d’orientation agricole : la CNAOC salue des avancées programmatiques en matière de transmission

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Transmission dans un cadre familial, sanctuarisation TO-DE, ou encore espaces de transition : la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlées (CNAOC) se félicite de la mobilisation des députés de toutes les forces politiques à défendre les intérêts de la viticulture en séance à l’Assemblée nationale.

Le but est dans le chemin. Une clause de revoyure, le PLF 2025 pour la fiscalité des transmissions.


Bien que les propositions de la CNAOC (co-portées par les Vignerons Indépendants de France) n’aient pas été reprises dans la version du texte examinée par la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, il faut tout de même reconnaître la forte mobilisation des députés à défendre la viticulture. Les quelque 3 500 amendements en témoignent.

Sur le terrain de la transmission, la CNAOC soutient le principe des alinéas 7 à 9 insérés à l’article 9 au stade de la commission à l’Assemblée nationale, où l’Etat s’engagerait dans ce texte à «mettre en place une fiscalité de la transmission des biens agricoles».
« C’est une très bonne nouvelle, mais nous avons désormais besoin de réponses claires. Nous attendons des engagements de la part du Gouvernement et un calendrier de travail. Cela fait maintenant deux ans que le Ministre nous renvoie tantôt au PLF, tantôt à la LOA sur les questions de fiscalité et de transmission. Monsieur le Ministre, en séance, vous venez de déclarer que le PLF25 contiendrait un volet sur la fiscalité des transmissions agricoles. Nous avons pris note de ce rendez-vous et nous y serons ! » interpelle Jérôme BAUER, Président de la CNAOC.

Faciliter la transmission dans un cadre familial : une marotte qui mobilise fortement le réseau des AOC pour libérer les verrous au renouvellement des générations

Parmi les propositions soutenues en priorité et depuis plusieurs années, on retrouve bien sûr l’harmonisation avec le pacte Dutreil, soit une exonération de 75 % des droits de mutation sans plafond. En effet, les donations dans un cadre familial sont un levier important d’attraction de jeunes installés car elles concernent environ 80% des cessions. En viticulture, la reprise des exploitations est rendue plus difficile du fait de la combinaison des difficultés économiques et de la forte récurrence des aléas climatiques au cours des dernières années.
« Dans ce contexte, la fiscalité est identifiée comme le principal levier à court terme pour pérenniser les exploitations viticoles familiales et le moyen de concrétiser les objectifs poursuivis de renouvellement des générations et de conservation du tissu de PME dans la durée. Nous demandons donc à ce que le PLF25 nous permette enfin d’aligner la fiscalité agricole sur les transmissions avec le Pacte Dutreil. »
souligne Jean-Marie Garde, Président de la Fédération des grands vins de Bordeaux et Secrétaire général adjoint à la CNAOC.

Sanctuariser une fois pour toute le dispositif TO-DE pour soutenir la trésorerie des entreprises

L’emploi saisonnier est au cœur de notre modèle agricole, qui est d’ailleurs reconnu comme secteur en tension. Or, les difficultés liées à l’embauche de travailleurs saisonniers est aujourd’hui un frein à la reprise. Ce dispositif qui a fait ses preuves est un élément important pour sécuriser la trésorerie des exploitations et donc faciliter l’installation et le renouvellement des générations. La Cnaoc et la filière militent donc pour une pérennisation définitive du TO-DE. « Le Gouvernement a annoncé souhaiter pérenniser le dispositif et augmenter son seuil à 1,5 SMIC. Nous saluons cette approche mais nous pensons qu’il faut aller plus loin. Car si le TO-DE est pérennisé tous les 3 ans, ce n’est pas un acquis et nous sommes donc légitimement inquiets lorsqu’il s’agit de renouveler ce dispositif. Pourquoi ne pas le sanctuariser tout simplement ? » 
déclare Joël Forgeau, Président d’Interloire et Vice-Président de la CNAOC.

Le projet de loi entre dans sa phase décisive avec l’examen du texte en séance publique à l’Assemblée à partir du 14 mai puis au Sénat en juin, et la CNAOC compte bien ne pas relâcher la pression sur les sujets d’importance pour les AOC.

A propos de la CNAOC
La Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à appellations d’origine contrôlées (CNAOC) regroupe à travers 17 Fédérations régionales, soit l’ensemble des syndicats viticoles d’appellation de France (363). Elle représente tous les vignerons produisant des vins d’appellations d’origine (AOC), quel que soit leur statut, auprès des pouvoirs publics nationaux et européens. Elle est active sur les sujets d’intérêts collectifs de la filière, sur le champ de la défense du statut de l’exploitant viticole et celui de la défense des intérêts communs liés à l’appellation d’origine contrôlée.

Contact presse
Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlées (CNAOC)

Charlotte BAROTIN
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06.74.61.78.75